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Entrepreneuriat : une vision pragmatique pour rêver grand !

Publié par le - mis à jour à
Entrepreneuriat : une vision pragmatique pour rêver grand !

Les idées de génie ne tombent pas du ciel. Je ne crois pas aux fulgurances nocturnes, de se réveiller un matin, les yeux écarquillés d'avoir rêvé de l'idée du siècle. Une vision d'entreprise nait de l'expérience, de l'envie d'apporter une solution d'ampleur à un problème rencontré. La difficulté réside selon moi dans les choix de développement : lever ou ne pas lever, telle est la question.

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Fille d'entrepreneurs, j'ai toujours eu cela dans le sang depuis mon plus jeune âge. Mais mon parcours dans ce milieu a commencé sur le tard. Entreprendre, c'est avant tout vouloir s'attaquer à un problème de taille, à une problématique marché exceptionnelle. Mes entreprises successives sont nées de problèmes concrets rencontrés dans ma vie personnelle ou tout au long de mon parcours professionnel.

Par exemple, je ne conçois pas l'argent comme un moteur suffisant pour développer une vision d'entreprise solide et la défendre sur le long terme. On n'ouvre pas les yeux le matin en se demandant combien d'argent on va gagner dans la journée. A mon sens, ce qui doit guider l'entrepreneur : l'envie de faire bouger les lignes, de casser des murs avant de casser la banque.

Une évolution des mentalités chez les entrepreneurs

Il n'empêche : la banque n'est pas à négliger. Cette vision d'entreprise doit amener de la croissance. Pire, gagner de l'argent en visant la rentabilité. Pour croître plus vite et assurer sa survie, la levée de fonds a longtemps été considérée comme un passage obligé. Une idée désormais largement battue en brèche : une récente étude de ScaleX a notamment mis en évidence un pic de faillites parmi les startups françaises avec comme point commun des levées de fonds pour 70% d'entre elles.

La tendance est d'ailleurs à la baisse concernant les montants levés : -38% entre 2023 et 2022 puis -7% entre 2024 et 2023. Certes, le marché technologique arrive à maturité mais d'autres raisons entrent en compte avec de nouveaux critères d'investissements tournés vers la rentabilité ou une évolution des mentalités des entrepreneurs qui recherchent davantage de contrôle sur leur projet.

Maîtriser pour rêver plus grand ses projets

Sur le papier, les levées sont séduisantes pour accélérer le développement. Le revers de la médaille est double : d'abord une pression accrue des investisseurs avec des objectifs élevés de rentabilité, obligeant (souvent) les entrepreneurs à brûler rapidement leur cash et (parfois) leurs ailes avec. L'autre problématique concerne la main mise sur son entreprise : de nouveaux investisseurs signifient céder une partie de son capital et potentiellement des prises de décision qui ne s'opèrent plus tout à fait en toute indépendance...

Sans recours aux levées, la rentabilité devient alors une véritable condition de survie. Ceci implique une discipline financière à toute épreuve. Je ne compte plus le nombre d'heures passées devant des tableaux Excel à analyser et éviter les dépenses superflues. Mais, cette maîtrise financière rigoureuse est à mon sens la seule manière de garder le cap en visant rentabilité et long terme. D'un point de vue stratégique, il s'agit de s'assurer que les étapes pour atteindre cette vision sont réalistes, avec des objectifs clairs et atteignables rapidement, afin de rester toujours en mouvement, toujours au contact de son projet.

Ceci étant, il serait ridicule de s'interdire de lever. Mais en aucun cas, elle doit devenir un objectif. L'important reste de développer sa vision, son projet, en visant le long terme. Il s'agit de ne pas perdre de vue qui on est et ce pourquoi on fait les choses. Et quel que soit la manière de le développer, un projet initial ressemble rarement au projet final. Ce n'est pas raisonner petit que de raisonner pragmatique. Au contraire, à mon sens, la maîtrise permet de rêver plus grand son projet entrepreneurial, sur le long terme.


Sandra Bibas est diplômée de l'Ecole de Management Leonard de Vinci et d'un MBA aux Etats-Unis, Sandra Bibas a évolué près de 25 ans comme Directrice commerciale. Experte dans la Relation client, cette fille d'entrepreneurs se lance dans la création d'entreprise en 2020 avec Oovoom, « Doctolib de l'auto », qui fait le lien entre conducteurs et garagistes. En 2023, elle se lance également dans la Fintech avec la startup WeShake, nouvelle solution de paiement « Prix de l'innovation France Fintech 2023



 
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